FAQ
Les questions les plus fréquentes
En mai 2021, le Ministère de la Transition écologique a publié un document de synthèse apportant des éléments de réponses objectifs aux principales interrogations sur l’énergie éolienne.
En septembre 2025, face aux nombreuses affirmations et tout autant de chiffres relatifs aux débats sur l’énergie circulant dans les médias, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) démêle le vrai du faux et publie un document de clarification avec dix questions clés, auxquelles elle apporte des réponses circonstanciées et objectivées.
Le 30 mars 2017, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), qui avait été mandatée par le Ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer (sa Direction générale de la prévention des risques), et la Direction Générale de la Santé, a publié son avis relatif aux effets sanitaires liés aux basses fréquences sonores (20 Hz à 200 Hz) et infrasons (inférieurs à 20 Hz) émis par les parcs éoliens. Dans ses conclusions, l’Agence a souligné que « les connaissances actuelles en matière d’effets potentiels sur la santé liés à l’exposition aux infrasons et aux basses fréquences sonores ne justifient ni de modifier les valeurs limites d’exposition au bruit existantes, ni d’introduire des limites spécifiques aux infrasons et basses fréquences sonores ».
Il convient de rappeler que déjà en 2013, confirmant les conclusions de son rapport de 2008, l’ANSES avait indiqué que « les émissions sonores des éoliennes ne sont pas suffisantes pour générer des conséquences sanitaires directes, tant au niveau de l’appareil auditif que des effets liés à l’exposition aux basses fréquences et aux infrasons ».
Les personnes les plus exposées aux infrasons sont les techniciens de maintenance, qui travaillent quotidiennement à proximité immédiate des éoliennes. A ce jour, aucun problème de santé ou de maladie professionnelle n’a été répertorié dans le monde en lien avec les infrasons.
Le rapport de l’ANSES de mars 2017 (280 pages) est téléchargeable: ICI
Les éoliennes sont soumises à la législation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) qui fixent les mesures propres à prévenir les impacts sur l’environnement et le voisinage : obligation générale d’implantation des éoliennes à plus de 500 mètres des zones destinées à l’habitation, niveau de bruit incident fixé par l’arrêté préfectoral d’autorisation (+3dB la nuit et +5dB le jour par rapport au bruit résiduel – en l’absence du bruit des éoliennes).
Si un dépassement est observé, des actions correctrices sont imposées : arrêt ponctuel ou freinage des machines.
Les aérogénérateurs font l’objet de perfectionnements techniques constants : diminution de la vitesse de rotation des pales, engrenages de précision silencieux, montages des arbres de transmission sur amortisseurs, capitonnage de la nacelle…
La valeur d’un bien immobilier est déterminée à partir d’éléments objectifs tels que sa localisation et son environnement proche, les avantages et inconvénients propres à ce lieu (accessibilité ou proximité de services), ses caractéristiques intrinsèques (surface habitable, nombre de pièces, système de chauffage, jardin, vétusté…).
Des éléments subjectifs influent également sur la valeur de ce bien : intérêt de l’acquéreur pour le lieu, impression personnelle liée à son échelle de valeur (coup de cœur ou non) …
Le marché local de l’immobilier est également déterminant pour estimer la valeur générale du bien, en liaison avec sa rareté réelle (ou supposée) et aux lois de l’offre et de la demande.
Il est difficile d’évaluer l’impact de l’implantation d’un aménagement en général ou d’un parc éolien en particulier sur les critères de valorisation objectifs d’un bien. Il joue essentiellement sur les éléments personnels, qui varient d’un acheteur potentiel à un autre. Certains considèrent la présence d’un parc éolien comme neutre, d’autres comme un atout et d’autres comme un facteur négatif.
Plusieurs dizaines d’études à travers le monde ont étudié les relations entre l’éloignement des éoliennes et la valeur des biens immobiliers (Allemagne, Belgique, Canada, Grèce, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède et Etats-Unis).
A l’échelle de la France, l’Agence de la transition écologique (ADEME) a réalisé en 2022 une vaste étude sur l’évolution du prix de l’immobilier à proximité des parcs éoliens terrestres en France.
Il ressort de cette analyse que, parmi de nombreux facteurs, la présence d’éoliennes n’a qu’un impact très faible sur l’immobilier, de l’ordre de 1,5 % sur le prix du m² pour les biens situés à moins de 5 km d’un parc éolien, ce qui est 5 à 15 fois moins que la marge d’erreur sur l’estimation immobilière des biens en milieu rural. Cet effet est toutefois limité aux biens situés à moins de 5 km d’une éolienne, au-delà, l’effet n’est pas confirmé. Le phénomène de biens invendables reste marginal et non confirmé par l’étude, celle-ci montrant que les biens situés à proximité des parcs restent des actifs liquides, la présence d’un parc éolien ne présentant pas d’impact systématique sur le taux de rotation du parc de maisons.
Le volet qualitatif de l’étude montre que l’impact de l’éolien est comparable à celui d’autres infrastructures telles que les lignes à haute tension ou les antennes de télécommunications, c’est-à-dire le plus souvent nul ou non significatif et parfois faiblement négatif.
Les éoliennes tournent en moyenne 85% du temps à puissance variable selon la vitesse du vent.
En dessous de 11 km/h (3 m/s) le vent est trop faible, au-dessus de 90 km/h (25 m/s) le vent est trop fort et les pales sont mises en drapeau et arrêtées.
Les éoliennes font également l’objet de maintenances et réparations : ces activités nécessitent l’arrêt de la machine quelques heures ou quelques jours par an.
La prise en compte des mesures environnementales localisées peut être également une cause de l’arrêt des éoliennes. Selon l’activité des oiseaux et des chauves-souris sur le site, les éoliennes peuvent être temporairement mises en drapeau sur des périodes identifiées comme plus sensibles. » à l’endroit jaune ci-dessous.
Enfin, le gestionnaire de réseau électrique (RTE) peut également interdire parfois l’injection de courant aux producteurs, quelle que soit la source d’énergie produite, pour cause de maintenance ou défaillance du réseau.
Un radar, qui utilise les ondes hertziennes pour détecter des objets divers (aéronefs, gouttes d’eau pour les radars de météorologie), peut être perturbé par les éoliennes.
De ce fait la réglementation définit des distances d’interdiction et de coordination (distance pour laquelle un avis favorable du gestionnaire est nécessaire).
Les éoliennes sont aujourd’hui conçues pour avoir une durée de vie de 20 à 25 ans minimum. En fonction des conditions de vent, on estime qu’il sera possible d’exploiter certains parcs jusqu’à 30 ans.